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Une déclaration pour le moins surprenante. A 41 ans, Jamel Debbouze serait-il devenu un brin mégalo ? Le succès lui serait-il monté à la tête ? Evidemment non. L’acteur n’a pas la folie des grandeurs. Il n’a aucune envie d’être inhumé au Panthéon ni même de faire son entrée au musée Grévin. «Ma statue de cire pourrait fondre au soleil» explique-t-il. En fait, si l’humoriste d’origine marocaine souhaite qu’on se souvienne de lui après sa disparition, c’est pour son action en faveur de tous ceux qui sont rejetés à cause de la couleur de leur peau et de tous les enfants qui, comme il l’a été, sont humiliés tous les jours dans la cour de récréation. Il faut dire que Jamel Debbouze se bat depuis toujours contre le racisme. «Dans ma France à moi, il y a des Juifs, des Arabes, des Blancs, des Noirs, des grands, des petits, des riches, des pauvres», a-t-il martelé dans Gala. Une France sur laquelle Jamel a d’ailleurs déjà laissé son empreinte. Grâce à son rôle dans le film Indigènes de Rachid Bouchareb, sorti en septembre 2006, il a fait changer les lois, voire l’Histoire. Son interprétation bouleversante d’un soldat «indigène», recruté en Afrique en 1943 et envoyé en première ligne pour libérer la France, a mis un terme à une terrible injustice : l’inégalité des pensions entre militaires retraités de la métropole et Africains ayant servi dans l’armée française. «J’aimerais faire en sorte que les choses aillent mieux dans notre société», affirme-t-il.
Jacques Chirac, bouleversé par ce film, a en effet décidé de rouvrir ce dossier douloureux oublié depuis quarante-cinq ans. Résultat : le 14 juillet 2007, l’ancien président Nicolas Sarkozy annonçait enfin la mise à niveau des pensions entre Français et coloniaux. Mais ce farouche défenseur du vivre ensemble ne compte pas s’arrêter en si bonne voie. «J’aimerais faire en sorte que les choses aillent mieux dans notre société», affirme-t-il.
Pour Jamel Debbouze, en tout cas, ça roule. Arrivé à la mi-temps de sa vie, l’acteur considère qu’il «mène au score» après toutes les épreuves qu’il a traversées : «J’ai eu 40 ans. Pile le moment où j’ai passé autant de temps pauvre que riche, dans l’anonymat que dans la lumière, sans scène qu’avec la scène», dit-il avec son humour légendaire.